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Catherine Durandin despre Victor Ponta si cumulul de functii

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Catherine Durandin, Foto: Arhiva personala
Catherine Durandin, Foto: Arhiva personala

​ Catherine Durandine ataca pe Contributors.ro decizia premierului Victor Ponta de a prelua interimatul functiei de ministru al Justitiei, gest pe care il considera un atac la adresa independentei justitiei:”Aceasta decizie dovedeste perfecta indiferenta a guvernului roman la adresa Comisiei de la Venetia si fata de recomandarile Comisiei de la Bruxeles care in ultimul raport din luna iulie a insistat atat asupra respectului fata de independenta justitiei”

Scriitoare şi profesoară de istorie, Catherine Durandin este specializată în investigarea şi analiza culiselor evenimentelor istorice care au marcat schimbări majore de curs în a doua jumătate a secolului al XX-lea. Ca specialistă în istoria recentă a României, a publicat numeroase cărţi cu subiect românesc.

Le 7 août, La Commission de Venise prend une position de soutien à la Cour Constitutionnelle roumaine. Elle avait déjà, le 4 juillet, exprimé sa préoccupation concernant diverses tentatives de pression exercée sur la Cour constitutionnelle de Roumanie… Le 4 juillet, la leçon de droit concernant le respect des institutions est très claire : « La Commission de Venise a constamment souligné le rôle fondamental de la Cour Constitutionnelle come garante de l’ordre constitutionnel de l’Etat et des droits fondamentaux. Une Cour constitutionnelle qui prend son rôle au sérieux est amenée, de temps en temps à prendre des décisions qui déplaisent à la majorité en place. Sa légitimité d’agir découle ainsi directement de la Constitution »

La Cour constitutionnelle roumaine est composée de 9 juges, nommés respectivement par le Sénat, la Chambre des députés, la Présidence de la République.

Ces juges ont pour mission de valider ou non les résultats du referendum du 29 juillet dernier. Rappelons que ce referendum qui devait entériner ou non le vote du 6 juillet de suspension du président Basescu par le Parlement, s’est déroulé dans des conditions pour le moins surprenantes, urnes mobiles et taux de participation de 800 personnes parfois pour des villages qui comptent 200 habitants. (renvoi à SRufat mediapart. Le président Basescu et son parti avaient appelé au boycott par abstention…Il était essentiel pour le gouvernement d’attirer le maximum d’électeurs ou de les inventer ! En dépit des fraudes, le gouvernement a perdu son pari d’obtenir le quorum de validation c’est-à-dire une participation de 50 %plus 1 des électeurs : la participation a atteint le chiffre de 46, 26%. Il est vrai que 87% des votants se sont exprimés en faveur de la démission de Basescu…

Prenant acte des résultats, le gouvernement a alors entamé un discours sur le thème de la légitimité contre la légalité.

Puis, s’est hâté d’agir…Pour retourner la situation en sa faveur.

Manipuler, manipuler et conduire un chaos organisé

La Cour constitutionnelle n’ayant pu trouver un accord après de longues délibérations a demandé de reporter son verdict au 31 août. Deux modes différents de travail émanant du ministre de l’Intérieur Ioan Rus lui ont été présentés 1 se pencher sur les listes électorales qui ont servi le 29 juillet ou 2 se voir confier des listes réactualisées en rayant par exemple les morts non enregistrés !

La Cour ayant des notions de droit a précisé le 6 août qu’elle réclamait les listes effectives du 29 juillet et non pas de nouvelles listes accompagnées d’un rapide « mini recensement ». Que signifie un mini recensement conduit en trois semaines ?

Cette décision claire de la Cour que certains journalistes qualifient de bombe, entraîne un sorte de brève panique gouvernementale : deux ministres lassés des pressions qui pèsent sur eux de tous côtés, et conscients de l’imbroglio où ils se sont empêtrés, démissionnent : le ministre de l’intérieur Rus, et le secrétaire d’état à l’administration Dobre ! Rus appartient pourtant à la coalition gouvernementale !

S’assurer des rênes du pouvoir : Victor Ponta à la barre

Réactif et sûr de lui, le premier ministre Ponta, formé par Adrian Nastase aujourd’hui en prison pour corruption, construit en quelques heures un nouveau gouvernement, exposant que la crise se gère à son niveau et non à la présidence.

En une journée, le gouvernement est mis en place, le ministre de la justice Titus Corlateanu, lui-même mis en selle politique dès 2001 par Nastase, passe aux affaires étrangères, et Ponta s’adresse pour la justice à la magistrate Mona Pivnicaru. Le ministre des Affaires Etrangères Marga a été remercié sans un mot d’explication, consolé peut-être par les félicitations de Crin Antonescu pour son bon travail !

  • Première gaffe : le ministre Dan Sova, chargé de la relation entre le Parlement et le gouvernement s’est fait connaître pour des propos antisémites. La communauté juive proteste : peu importe ! En termes électorales, cette communauté est très peu nombreuse.
  • Mini problème : la magistrate Monica Pivnicaru doit quitter la magistrature, or le Conseil Supérieur de la Magistrature ne l’a pas encore dégagée de ses fonctions, le 7 août.

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